Echos du CNLSCV

Quelques pistes pour réussir son RUN au challenge du lac

CHALLENGE DU LAC

quelques conseils pour ceux qui vont bientôt participer au prochain RUN du challenge du lac…

Gréer le bateau

Le plus important en gréant le bateau est de ne pas s’autoriser plus de 15 minutes entre l’arrivée au club et le départ sur l’eau. Notez qu’en cas d’avance prononcée, il est possible de s’approcher de la zone de pique-nique où Peter, dans un parfait français teinté d’un charmant accent anglais, vous proposera un verre de rosé de Provence. Cela vous mettra en retard sans culpabiliser.

N’emportez absolument aucun outil puisqu’il est beaucoup plus pratique de les emprunter à un copain, certains aménagent leur véhicule en réel fourgon aménagé d’assistance de rallye. Si votre victime est déjà sur l’eau, cela ne devrait pas être un problème pour autant : tout véhicule stationnant dans le club doit avoir déposé ses clés. Soudoyer donc Julien, chef de base, ou le Prez’ !

Mettez le mat et assurez-vous que la tension de gréement soit suffisamment forte pour que le foc ne puisse être amuré qu’avec l’équipier en train d’amputer ses doigts sur les câbles de trapèze devant le bateau. Pour les Catboat, se contenter d’attendre un peu, assis sur le bateau du voisin. Si possible, profitez de l’occasion pour oublier de mettre votre  bouchon, un peu de ballast stabilisera votre bateau.

Hisser les voiles pour leur faire prendre le soleil, et inverser le point d’amure et de tire du spi, pour plus de classe sur l’eau.

Laissez la dérive en sécurité dans la voiture (les clés remises à Julien) au moins il n’y aura pas de risque de talonner aujourd’hui.

S’équiper

Sautez dans votre combinaison qui doit au choix :

A : être humide et moite du dernier RUN d’il y a 15 jours, de manière à ce que cela sente comme si votre chat y avait séjourné. Vous aurez plus de place sous le vent au départ.

B : être lavée à la machine par Madame, et sèche de manière à passer 10 minutes à sautiller sur une jambe pour rentrer l’autre jambe. Oups, c’était le trou du bras, enlevez tout et recommencez.

Enfilez votre ceinture de trap et tirez les sangles jusqu’à ce que vous marchiez comme E.T. (et parliez comme lui aussi).

 

Oubliez d’enlever la montre que vous avez héritée de votre grand-père. L’eau pure du lac lui fera le plus grand bien et une fois arrêtée, elle vous permettra de diminuer le temps de votre RUN de façon considérable. Attention, tâcher de la garder relativement fonctionnelle jusqu’au 2/3 de votre dernière tentative, sous peine de perdre en crédibilité.

Mettre à l’eau son bateau

Le bateau doit être tenu par l’équipier afin que son altesse royale le barreur puisse monter dedans sans se mouiller au dessus des genoux. L’équipier doit ensuite avancer jusqu’à ce que l’eau atteigne un niveau ou il n’est plus possible de tenir le bateau sans glisser dans la descente.

Le barreur peut alors prendre son temps pour enfiler le safran, processus qui demande beaucoup d’instructions à l’équipier sur comment maintenir le bateau stable. Une fois terminé, vous pouvez mettre la dérive, prendre l’écoute de grand voile et partir. L’équipier doit de préférence embarquer également.

Notez que pour les dériveurs solo, il est possible d’embrigader un touriste pour remonter la mise à l’eau. De préférence, choisir le modèle avec Smartphone dans la poche. Si aucun touriste n’est disponible, laisser la remorque au centre de la descente.

Engueuler sans retenue les touristes baignant dans le chenal. En sortir et envoyer le spi avant la bouée verte. Les nageurs apprendront ainsi à plonger rapidement.

Réussir son RUN du challenge du lac

Il est temps de se rendre compte que :

1/ Vous avez oublié de vous inscrire sur le tableau et sur le cahier d’émargement des sorties. Engueuler l’équipier, c’était l’occasion d’éviter de recevoir un courrier AR pour absence de sortie sur l’eau de toute l’année.

2/ La montre de Papy ne fonctionne déjà plus et votre montre de régate est dans le coffre de la voiture. Engueuler l’équipier.

Dirigez vous vers la ligne pour être sur d’arriver juste à temps.

  • Si vous êtes en retard et avez entendu à plusieurs reprises la corne de brume, utilisez le fameux « ON-EN-EST-A-COMBIEN ?! » au prochain bateau que vous croisez. C’est bon signe, vous avez gagné des minutes d’attente sur l’eau.
  • Si tout le monde est déjà parti, faites votre propre départ, en oubliant malicieusement 5 minutes sur votre propre décompte.

 

Tout au long de la régate, criez « TRIBORT » ou « AU LOF » plus fort que les autres. Si vous êtes de nationalité étrangère, jouez sur le fait que vous ne maîtrisez pas le français. Méfiance : si vous croisez des catas avec flotteur en haut du mat, il y a de fortes chances pour que ce soit une location de l’AVN. Arrêtez de crier et virez, « TRIBORT » est pour eux une marque à Décathlon ®.

 

En cas de refus de priorité de votre part, ne réparez surtout pas. La voile est le seul sport où l’on peut réparer une faute avec un 360°. Il est temps d’en finir avec ces vieilleries.

Après la régate…

Maintenant que c’est terminé, c’est le moment de jeter votre combinaison dans le casier humide du vestiaire et le spi mouillé dans le garage!

Dégonflez les roues de la mise à l’eau, vous êtes sûr que votre bateau ne sera pas bougé lors de la prochaine matinée d’entretien du club (le 1er samedi de chaque mois). Laissez bien dépasser les safrans de votre cata, ils entraînent les adhérents à manœuvrer, cela ne leur fera pas de mal. Laisser le gréement sous tension pour la prochaine nav.

Applaudissez sportivement les autres concurrents, si vous avez suivi l’ensemble de ces recommandations, vous avez toutes les chances d’être devant ! Si un adhérent vient vous parler de vos refus de priorité sur l’eau, tombez par terre, tenez vous la tête et roulez vous comme Neymar.

Finissez avec le petit apéritif convivial, avec modération bien sûr, sous peine de tirer des bords jusqu’à la voiture et de regretter de ne pas avoir investi dans un fourgon aménagé.

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